La sève et le souffle du Père Favart

 

Arnaud Favart signera jeudi 31 mars la 3° édition de son premier livre. Une version "dans l’air du temps" de la Bible.

C’est juste avant d’arriver à Boussac en 2003, alors qu’il était aumônier national des Scouts de France, que le Père Arnaud Favart a écrit ce livre, pour répondre à une question de bon sens posée par les jeunes qui lui étaient alors confiés :"Traduisez-nous la Bible, lui demandaient-ils, on ne comprend pas !"

"On peut lire la Bible à al manière d’une randonnée dans les bois explique le Père Arnaud : observer la majesté des arbres centenaires, exercer sa curiosité au contact de la diversité des espèces, sentir une fleur, goûter à la saveur de ses fruits..., pour enfin, et surtout, deviner le poids d’une histoire."
Ainsi a-t-il joué de la complicité symbolique de la nature et du rapport qu’entretiennent les hommes avec les arbres, pour revisiter l’Écriture Sainte en quelques pages, au fil de cette balade à travers une vingtaine d’arbres : des pages que la fraicheur de sa plume a faites sentes et paysages, embaumées de poésies, de citations, d’anecdotes et de rencontres.
Vingt arbres pour découvrir les plus célèbres pages bibliques, de ce livre, qui n’est pas destiné à être lu d’un bout à l’autre, l’auteur propose une lecture "à l’envers ou à l’endroit, au milieu ou en travers, aux zappeurs qu’il trouve digne d’intérêt parce qu’insatiables d’authenticité et de vérité"

Pour le père Arnaud, il n’est pas question de "substituer aux textes fondateurs les chansons de Brassens (Je serai triste comme un saule) ou de Johnny Hallyday (Quelque chose en nous de Tenessee), mais les jeunes ont besoin d’un sas pour entrer dans l’univers biblique".
Ainsi, dans un langage où botanique et spiritualité chemineront allégrement, l’olivier continuera d’éterniser la paix, le platane les places et les boulevards, le chêne les forêts françaises, le palmier le sucés.Tour à tour, le livre devient promenade, rencontre, poésie, méditation, ou brève informative "pour aller plus loin". S’appuyant sur des anecdotes empruntées à son carnet spirituel, l’auteur donne vie et souffle à des portraits qui ont traversé les temps sans une ride : parcourir La sève et le souffle, c’est dialoguer avec une fleur de printemps, une clairière tapissée de feuilles mortes ou avec la forêt un lendemain de tempête, mais aussi, au coin de la rue avec un ouvrier, des adolescents, une jeune femme affairée, croqués avec la même perspicacité qu’un Abraham, un Jacob, un Noé ou un Moïse.
Un ouvrage qui, sous la verve de son auteur, ne manque pas de souffle !

Madeleine Rivière, L’Echo du Berry 24/30mars 2011.